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MONIQUE FRYDMAN
«Je voudrais quelque chose comme l’Orée du monde pour mes tableaux».Artiste majeure de la peinture abstraite, Monique Frydman a souvent évoqué le temps de la peinture et du tableau dans son oeuvre. Quand commence une oeuvre ? A l’Orée, comme quelque chose qui est en train de naitre, de se dilater, à mi chemin entre le désir et la maitrise. Il est toujours question du temps de peindre, et du temps de la peinture dans l’oeuvre de Monique Frydman. Si cette question se posait à l’artiste en 1988, elle est toujours d’actualité dans sa pratique. -
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TED LARSEN
Ted Larsen (né en 1964, États-Unis) est un artiste exposé internationalement, récipiendaire de la Fondation Pollock-Krasner, diplômé de la Northern Arizona University. Le travail qu'il crée fournit des commentaires sur les systèmes de croyances minimalistes et à propos de l'importance ultime de la pratique des Beaux-Arts. Depuis 2001, Larsen utilise des matériaux alternatifs et de récupération dans ses créations.
Le travail de Ted Larsen a été largement exposé dans des fondations privées et des musées aux États-Unis, notamment le New Mexico Museum of Art de Santa Fe, The Albuquerque Museum, The Amarillo Museum of Art, The Spiva Center for the Arts à Joplin, Missouri, et le Philadelphia Museum of Art, ainsi que dans plus de 100 expositions en galerie.
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EUGÈNE PRINTZ
Eugène Printz est né en juin 1889 à Paris et décédé en 1948. Fils d’un ébéniste, il ne reçoit pas de formation académique mais se forme dans l’atelier de son père où il copie des meubles anciens. À partir de 1920, l’artiste débute ses recherches sur le mobilier moderne et en 1925, il expose ses premières œuvres personnelles. Eugène Printz participe à de nombreux salons dont le Salon des artistes décorateurs, le Salon d’Automne ou encore le Salon des Tuileries. Son succès lui a permis de bénéficier d’une clientèle institutionnelle avec la Ville de Paris mais également une clientèle étrangère, principalement basée au Royaume Uni, en Amérique du Nord et au Mexique.
Depuis toujours, Eugène Printz a cultivé sa passion pour les meubles en visitant les musées et en s’imprégnant des œuvres de ses aînés. Grâce à cette exposition au travail de grands maîtres et à ses années d’expérience dans l’atelier de son père, il devient un parfait technicien de l’ébénisterie. Printz a su apporter sa touche personnelle à ce métier en considérant les meubles comme des objets de luxe. De ce fait, il utilise pour leur fabrication des matériaux nobles comme les bois exotiques les plus rares comme le bois de palmier ou encore le bois de sycomore qu’il agrémente de bronze doré. Les volumes d’Eugène Printz sont particulièrement élégants, car l’artiste s’est souvent plu à prévoir les aménagements intérieurs dans le moindre détail.
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BÉATRICE CASADESUS
L’art de Béatrice Casadesus est redevable des oeuvres de la Renaissance Italienne comme de l’art extrême oriental révélé par ses voyages en Asie. La musique imprègne aussi son oeuvre.En quête d’une peinture « qui n’inquiète ni ne trouble » Béatrice Casadesus revendique dès les années 2000 de peindre contre l’horreur du monde. La quiétude et l’épanouissement visuel qui émanent de ces œuvres se retrouvent chez certains grands maîtres de la peinture tels que Turner, Monet, Rothko. Ces peintres, au terme de leur carrière, ne cherchent pas à prouver ou démontrer, mais entrent dans un dialogue exclusif avec la peinture qui ne doit rien au reste du monde. Une peinture profonde et apaisante, née d’une technique particulière de l’empreinte et de la projection de couleurs sur la surface inventée par l’artiste. -
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VICKY COLOMBET
Vit et travaille entre Paris et New Yorl, Vicky Colombet est une artiste franco-américaine née en 1953.Un étang dans la vallée de l’Hudson, un matinal point du jour, un soleil bleu, un été rougeoyant... Les œuvres de Vicky Colombet s’immiscent dans les chemins que la nature dessine. Invitant la lumière, les matières et l’énergie du paysage à conduire et modeler sa toile, l’artiste y épouse les rythmes du temps, explorant dans l’atelier, les abstractions naturelles du vivant qui écrivent l’instant. Ici, le motif n’est pas ce paysage que les peintres ont longtemps pris pour sujet mais le moyen et l’occasion de s’y plonger, d’en explorer, hors du corps, les sensations qu’il fait naître, les discrètes mais évidentes résonnances qu’il induit. Pas d’horizon, pas de perspective, pas d’échappée. Vicky Colombet ne décrit ni ne dépeint. Sa peinture dissout le motif pour en saisir l’infime essence et la puissante magnitude. La toile devient elle-même nature et paysage, telle une méta-phore de la terre, tellurique, céleste, vivante et fragile.
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PHILIPPE ANTHONIOZ
Les sculptures de Philippe Anthonioz peuvent dialoguer avec l’espace des intérieurs aussi bien en transformant une rampe d’escalier, un luminaire, qu’en affrontant cet espace en tant qu’objet domestique qui guide le regard par la pureté de son dessin : table, lit ou fauteuil et lui rend le rayonnement singulier de la pièce unique. Philippe Anthonioz affronte avec le même bonheur l’espace extérieur, l’espace ou la nature est conservée, avec des sculptures qui jouent sur le rayonnement des formes indépendantes de figures abstraites généralement groupées. Avec lui l’évidence de l’œuvre d’art n’est jamais agressive et se fait d’abord conquête visuelle.
Respect de la matière lourde d’histoire des bois comme des richesses du bronze, affrontement des créations et de l’usage composent ainsi chez lui des formes capables en même temps d’accrocher, comme on dit, le regard et de forger une intimité, un recueillement contre les formatages de toutes sortes qui nous agressent. Grâce à Philippe Anthonioz, le fonctionnel se poétise, le dessein de la sculpture intervient pleinement dans l’art de vivre. C’est avec des moyens du XXIe siècle, un retour aux sources et une reconquête qu’il convient de saluer.
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JEAN-FRANÇOIS LACALMONTIE
Depuis la fin des années 70, Jean-François Lacalmontie poursuit une oeuvre échappant à la plupart des classifications traditionnelles.Dans un premier temps son travail consiste, d’une façon compulsive, à remplir quotidiennement de milliers de signes des pages d’innombrables carnets . Evoquant parfois des sortes d’idéogrammes, ni tout à fait abstraits, mais jamais totalement figuratifs, ces formes, ces « choses », ces « objets » comme il les nomme, nourrissent un répertoire de formes constituant son alphabet formel fondamental. S’apparentant à une sorte d’écriture sans contrôle rationnel, ce processus de distanciation permet une essentialisation du geste graphique, dont les émergences obsédantes questionnent les conditions d’apparition de la forme. -
CLAUDE DE SORIA
Claude de Soria est née à Paris en 1926.
Passionnée par l’art dès son plus jeune âge, Claude de Soria suit les cours de dessin d’André Lhote, à l’Académie de la Grande Chaumière, puis ceux de Fernand Léger, avant de découvrir la sculpture avec Ossip Zadkine en 1952. Elle se marie en 1953 et s’installe en province pendant 10 ans où elle travaille la terre glaise.
De retour à Paris, l’artiste s’inspire de modèles de plus en plus abstrait, des fruits et des fleurs, ou d’artistes dont elle admire l’œuvre. Picasso au Grand et Petit Palais en 1966, Degottex en 1967 puis Hantaï l’année suivante à la Galerie Fournier, Giacometti en 1969 à l’Orangerie des Tuileries, Matisse en 1970 au Grand Palais et les Bourgeois de Calais de Rodin. En 1972, les reliefs naturels qu’elle découvre lors d’un voyage au Sahara provoqueront en elle un séisme intérieur. Une période trouble s’ensuivra.
C’est à la faveur d’un sac de ciment oublié par des ouvriers dans la cour de son atelier, qu’en 1973, elle trouve définitivement sa voie. Au gré du temps, elle multiplie les expériences : différents dosages et différentes qualités de poudre de ciment, sable, fibre, eau ainsi que toutes sortes de moules et de supports : verre, rhodoïd, tissus, papier, menant à une déclinaison de formes. Des cercles, carrés, rectangles, sphères ou cylindres dont elle prend soin de laisser toute latitude au hasard : « j’essaie, par mon attitude d’écoute vigilante, de disponibilité, d’attention flottante de ne pas manquer la moindre innovation du hasard… ».
Ses œuvres se retrouvent aujourd’hui dans différentes collections privées et publiques et furent exposées dans de nombreuses institutions : Musée d’Art Moderne de Paris, Centre Pompidou, Musée Picasso à Antibes, Bibliothèque Nationale de Paris, Musée des Arts Décoratifs de Paris, Fondation Cartier, etc. L’artiste décède à Paris en 2015. -
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CHRISTIAN SORG
Christian Sorg, né à Paris en 1941, est un peintre français qui vit et travaille en France. Sa formation débute aux Arts Appliqués, par le choix de l’atelier de sculpture. Son parcours se poursuit à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris, où il développe son rapport à la peinture. Au fil des années, Christian Sorg crée un véritable langage pictural qui lui est propre, dans lequel il invente sa méthode d’appropriation du réel.
A partir de l’expérience vécue, physiquement éprouvée, Christian Sorg dessine, peint, trace et transpose sur la toile la forte présence des oeuvres de l’humanité des premiers jours, la fragilité du monde et de l’environnement, l’éphémère éclat de la vie. Christian Sorg est une voix d’aujourd’hui qui renoue avec les échos les plus lointains.
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ERIC SCHMITT
Eric Schmitt est certainement l'un des héritiers les plus créatifs de la tradition art déco. Il revendique d’être à la frontière de la sculpture, de l'architecture et du design. Son travail est la synthèse d’un présent aux formes paisibles, fondues, taillées ou soufflées dans des matières solides comme le bronze, doux comme l’albâtre, le marbre ou le verre de Bohême.
Après avoir fait le tour des lignes et des angles droits, Eric Schmitt se consacre maintenant aux courbes et, tout en respectant les règles de la géométrie, son œuvre se rapproche davantage d'une nature symbolisée. C’est avec les meilleurs artisans qu’Eric Schmitt, après avoir créé les ébauches de ses œuvres dans son atelier, travaille après avoir mis en forme ses œuvres.
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MAX WECHSLER
Les « Papiers Marouflés »; des fragments d’écritures diverses de toutes origines transformées par la copie couvrent des surfaces qui n’ont ni bord ni centre . Max Wechsler libère la lettre de l’enchaînement sémantique. Devenues illisibles par le processus de la réduction ou de l’agrandissement, la distorsion à l’extrême les lettres deviennent signe, énigme. « L’illisibilité s’empare de l’espace où ça et là subsiste des fragments de son origine écrite » (M.W.)Cette illisibilité, du noir profond au blanc qui interroge, témoigne du désir de Max Wechsler de « reconquérir cet autrefois… de la langue, du mot, de la lettre… » (M. W., 2007). -
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MAREK SZCZESNY
La peinture de Szczesny ne doit pas s’appréhender sous un angle purement formel. Elle traduit avant tout une force morale et éthique, ainsi qu’une grandeur tragique, même dans les pièces les moins figuratives. La formule d’Henri Focillon « la main fait l’esprit, l’esprit fait la main » pourrait avoir été inventée pour lui. Il y a en effet chez Szczesny un arrière monde, qui n’affleure pas nécessairement à sa conscience, mais qui s’exprime à chaque coup de pinceau. Ses lignes impérieusement tracées qui se chevauchent, suffisent à produire chez le regardeur un choc émotionnel proche de la sidération. Les grands formats qu’il affectionne ajoutent certainement à cette solennité tragique, ainsi que, depuis quelques années, la réapparition de la figure humaine. Celle-ci se manifeste sous forme d’une simple silhouette dont seul le contour est tracé. Ce corps, naïvement et pauvrement dessiné, par son vide même, devient le réceptacle et la projection de notre angoisse existentielle. L’Homme de Szczesny c’est la victime innocente de toutes les tragédies qui nous adresse son cri muet. « Ce qui nous intéresse, confirmait Picasso, c’est le drame de l’homme. Le reste est faux ». -
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BRUNO ROMEDA
Facsciné par l’architecture italienne antique, Bruno Romeda s’attache aux formes élémentaires - cercle, carré, triangle. Il n’invente pas de forme, mais développe plutôt les infinies variations offertes par le vocabulaire de base de la géométrie ouvrant la voie à des constructions mentales, voire des architectures. C’est d’ailleurs une sculpture de Bruno Romeda qui récompense les lauréats du prix de l’Équerre d’Argent.
D’ordinaire volume plein à contourner, une sculpture de Romeda offre un seuil, un miroir absent du monde «ou plutôt présence de son absence» (Pierre Restany), et pose un cadre conceptuel à notre vision. En choissant les trois formes élémentaires, il choisit la répétition, la variation infinie. Variations méditatives presque. Sa réserve, son économie sont une invitation au calme et à la réflexion. Mais ce calme est perturbé imperceptiblement par la tension donnée par les aspérités du bronze. Alors, nous pouvons nous demander avec Pasacal Bonafoux: «Et si l’absence, la manière d’absence qu’est une sculpture de Romeda désignait l’inquiétude même du siècle face à ce qu’il a admis pour œuvre ?»
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JEAN-PIERRE PINCEMIN
Pour Pincemin, la gravure– comme la peinture et la sculpture – relève de l’expérimentation et ne se laisse pas enfermer dans la technique. Ainsi c’est une multitude de procédés qui seront utilisés, inventés et développés par l’artiste, dans diffèrents ateliers, en collaboration avec des imprimeurs comme Pasnic ou Piero Crommelynck.
Pincemin pratique régulièrement la gravure depuis 1985, ses premières estampes datent de la toute fin des années 70. « C’est en 1979, gràce à la bonne rencontre de Jacques Putman, et à son inten- tion d’éditer ce qui sera un jour mes gravures, que la chose entra dans ma vie. ». Les Putman éditent des gravures, parfois en collaboration avec Marie-Hélène Montenay. Dans les années 80, l’artiste travaille à l’atelier Pasnic, la pointe-sèche sur plexiglass et de grands bois gravés au marteau-piqueur et réhaussés. À cette période, sa femme Françoise Pincemin imprime aussi nombre de gravures dans son atelier à Authon-la-Plaine. Une importante collaboration s’établit ensuite avec l’atelier Piero Crommelynck qui tire de belles aquatintes au sucre, en noir et blanc, parfois en couleur, notamment gràce à l’introduction des papiers collés.
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ROBERT COURTRIGHT
L’apparente simplicité des oeuvres de Courtright dévoile en réalité un incomparable monde, à la fois sophistiqué, astucieux, réduit à l’essentiel : des grilles composées de rectangles de papier collés bien ordonnés. Ces trames, ces constructions, sont le cadre d’expression d’une palette de couleur allant du rouge sang au jaune soleil. Vibrantes saturés ou pâles, les couleurs viennent jouer sur les surfaces irrégulières des papiers collés, minutieusement découpés et réarrangés.
Cet attachement de Courtright à la géométrie se nourrit d’une attention particulière portée à l’architecture. Depuis un voyage fondateur à Rome en 1952, les surfaces, les façades, planes mais aux infinies variations et aspérités glanées sur les édifices italiens et du sud de la France occupent son esprit. Les premier collages, figurants des structures architecturées, témoignent de cet attrait fondamental.
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SAM SZAFRAN
La trajectoire de Sam Szafran n’est comparable à aucune autre. Enfant d’une famille juive polonaise, il a connu pendant la guerre l’ébranlement d’un monde et l’écroulement de l’enfance. La pratique du dessin et de la peinture lui ont offert cet ancrage dans le réel qu’une vie menacée par les dangers de l’Histoire lui avait refusé. En autodidacte, avide de savoir, il a tenu le cap de sa création, retiré dans son propre univers. Dans le secret de l’atelier, Sam Szafran a poursuivi les obsessions dont son œuvre est empli sans détourner le regard. Laissant de côté les débats de son temps, il a choisi la figuration dans une période qui y avait renoncé ou qui l’entraînait dans de tout autres directions. Contemporain des dernières avant-gardes, le peintre s’en est tenu à l’écart tout en les observant avec attention, cultivant un goût pour les techniques passées de mode comme le pastel et l’aquarelle.
À la fin des années 1970, Szafran commence à travailler à l'aquarelle, une technique dont il se sert à l'origine pour rehausser les gravures réalisées à l'atelier de son ami Piero Crommelynck. Combiner le pastel et l'aquarelle, réaliser une synthèse entre « le sec et le mouillé » comme avant lui Degas, devient un nouveau défi, auquel il se consacre particulièrement dans ses séries de plantes.
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Patrick E. Naggar
Au cœur de la démarche de Naggar, on retrouve une fascination pour l'histoire des formes, de l'Antiquité à nos jours, qui se mêle à une quête de modernité. Il se distingue par son ambition de renouveler les formes, de sublimer les matériaux industriels, et de faire dialoguer l'art et la science dans ses créations. Il se consacre à la création de mobilier, d'objets et d'espaces, en associant différentes cultures et en intégrant les recherches contemporaines. Ce travail résolument moderne et élégant se traduit par un langage visuel riche en symboles et empreint de poésie.
Depuis les années 1980, Patrick Naggar expose ses œuvres en France et aux États-Unis. Il collabore avec des maisons prestigieuses telles qu'Ecart International, Neotu, Tectona, Veronèse, Artelano, et plus récemment avec Ralph Pucci. Ses créations sont présentes dans les collections permanentes du Musée des Arts Décoratifs et du Mobilier National à Paris, ainsi qu'au Brooklyn Museum et au Jacksonville Museum aux États-Unis. Sa contribution au design a été largement reconnue, notamment par le Prix Spécial du Jury du Centre du Luxe et de la Création en 2008.
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VLADIMIR ZBYNOVSKY
La lumière et le temps sont les notions majeures de la recherche artistique de Vladimir Zbynovsky. Par ses principes physiques, la lumière l’incite à une méditation existentielle, génératrice d’œuvres témoignant à la fois de la transformation de la matière et de la conscience de la fugacité humaine. Dès l’origine, son œuvre s’interroge : qu’est-ce que le temps ? quel est son moteur ? Questions qui naturellement engendrent une réflexion sur la naissance de la matière. D’où la volonté de réunir deux matériaux différents mais qui tous deux évoquent la naissance de l’univers : la pierre et le verre, médium de lumière.
Ses œuvres aux titres évocateurs révèlent une quête de la matière aux confins du spirituel. Elles rappellent que l’univers dispose d’une vie propre, non conditionnée à l’apparition ou à la disparition des hommes, que la vie est un principe plus vaste que ce à quoi nous le réduisons, que la lumière est une énergie vitale sans commune mesure. Alors l’artiste use de tous les subterfuges de son art pour transformer ses sculptures en points de passage d’une dimension à une autre, tel des autels reliant le monde terrestre à un au-delà. Ainsi, personne de s’étonna de voir la réalisation d’un nouvel autel pour la basilique Saint-Denis lui être confié. La lumière appelle la lumière.
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BENOIT LEMERCIER
Benoit Lemercier est un sculpteur français né en 1965.
Il travaille à Paris et dans son atelier du Loiret.
En 2000, Benoit Lemercier crée un mouvement artistique qu’il nomme « Le Mathématisme » (dépôt INPI). Il souhaite par là-même montrer la prédominance des mathématiques dans le fonctionnement de l’univers. Pour lui, les notions de temps et d’espace sont des concepts élaborés par le cerveau humain, et qui ne correspondent pas à la réalité objective. La matière qui nous entoure est une illusion qui n’a que l’apparence de la solidité. Elle est la concrétisation de la forme prise par l’énergie à un instant donné lors de la rencontre d’ondulations dans le champ quantique. Cette énergie est un véhicule qui transporte un flux constant d’informations en perpétuel mouvement, lui-même guidé par une information source : la conscience. A travers son travail, l’artiste souhaite nous questionner sur la nature de cette conscience.
Les sculptures de Benoit Lemercier sont présentes dans les collections du Fond National d’Art Contemporain (FNAC) et dans d’importantes collections institutionnelles et privées en France (Espace de l’art Concret, Collection Société Générale, Collection Ar’Milin, Collection Bouvet-Ladubay …), en Suisse, au Luxembourg, en Belgique, en Allemagne, en Grèce, en Grande-Bretagne, en Russie et aux Etats-Unis.
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CHIEKO KATSUMATA
Diplômée d'architecture et très marquée par le design industriel, Chieko Katsumata a découvert la céramique en France en 1973 auprès de l'artiste Fance Franck, spécialiste des couvertes chinoises sang-de-boeuf. Elle suit les cours de l'Ecole nationale supérieure des Arts Appliqués, puis retourne à Kyôto où elle complète sa formation à l'Université des Beaux-Arts d'Ôsaka auprès du céramiste d'avant-garde Mutsuo Yanagihara. Elle met au point une technique d'engobes colorés superposés qui lui permet d'obtenir une texture particulière. Ses oeuvres sont imprégnées d'un goût profond pour les formes naturelles, comme la "Citrouille française" du musée Cernuschi qu'elle interprète, créant des volumes ouverts et imposants. Ses oeuvres sont présentées dans de nombreux musées internationaux et nationaux, comme le Musée national d'Art moderne de Tôkyô ou le Musée de la Céramique moderne de Gifu.
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Winter Group Show: DUTKO / Quai Voltaire
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