Vicky COLOMBET: Eau et Lumière
> DUTKO / Quai Voltaire
La Galerie Dutko présente du 26 octobre au 2 décembre les œuvres récentes de l’artiste franco-américaine Vicky Colombet. Ce troisième solo-show réunit autour de la notion d’apparition une quinzaine de toiles créées entre 2019 et 2023.
Un étang dans la vallée de l’Hudson, un matinal point du jour, un soleil bleu, un été rougeoyant... Les œuvres de Vicky Colombet, présentées à la Galerie Dutko, s’immiscent dans les chemins que la nature dessine. Invitant la lumière, les matières et l’énergie du paysage à conduire et modeler sa toile, l’artiste y épouse les rythmes du temps, explorant dans l’atelier, les abstractions naturelles du vivant qui écrivent l’instant. Ici, le motif n’est pas ce paysage que les peintres ont longtemps pris pour sujet mais le moyen et l’occasion de s’y plonger, d’en explorer, hors du corps, les sensations qu’il fait naître, les discrètes mais évidentes résonnances qu’il induit. Pas d’horizon, pas de perspective, pas d’échappée. Vicky Colombet ne décrit ni ne dépeint. Sa peinture dissout le motif pour en saisir l’infime essence et la puissante magnitude. La toile devient elle-même nature et paysage, telle une méta-phore de la terre, tellurique, céleste, vivante et fragile.
Inscrites dans une expression abstraite, métaphorique et philosophique du paysage, les œuvres de Vicky Colombet convoquent des techniques alliant les héritages de l’histoire de la peinture ( du quattrocento pour le travail des pigments ), de l’impressionnisme ( pour la juxtaposition des couleurs ) auxquelles l’artiste, usant de la toile comme vecteur allégorique, joue des matières et des fluidités, des aspérités, douceurs et accidents renvoyant aux éléments de la nature et à leur espace, tel le souffle du vent, l’apesanteur des nuages, les transparences comme les miroitements de l’onde. À son processus créatif, lui permettant d’évoquer sans décrire, Vicky Colombet conjugue l’usage de différents matériaux pour assouplir ou tendre la surface de la toile qu’elle plie, accidente ou aplanit par endroits. Son colorisme, fondé sur un radical et méticuleux travail des pigments - broyés, mêlés, brossés - permettant d’en faire jaillir l’éclat et la lumière, signe sa touche et son engagement dans une approche de la nature étudiée de longue date à travers les traditions de la peinture, de la calligraphie chinoise à l’expressionnisme abstrait. Les œuvres présentées à la galerie Dutko marquent une nouvelle étape du cheminement de l’artiste dans l’exploration contemplative et émerveillée du vivant, son essence, son mouvement, son épure. Nourries d’un fructueux dialogue, conduit pendant cinq ans avec les œuvres de Claude Monet, les récentes peintures-paysages de Vicky Colombet déclament l’alchimique poésie d’une nature-monde contenue dans l’instant, intemporel et éphémère.
A PROPOS DE VICKY COLOMBET:
Pendant son enfance, Vicky Colombet a beaucoup voyagé avec ses parents dans l’Asie du Sud-Est , sa mère étant en recherche de ses origines asiatiques. Au début des années 1970 elle fait des études de sciences politiques à l’université de Bordeaux qu’elle abandonne pour rejoindre le Mouvement de Liberation des Femmes (MLF) et fonde la Ligue du Droit des Femmes avec Simone de Beauvoir, Anne Zelensky, Annie Sugier, et crée le journal “Les Nouvelles Féministes”. En 1975 elle ouvre une compagnie de design et aussi commence à peindre. Encouragée à s’engager dans une carrière artistique par l’écrivaine Christiane Rochefort, elle se forme auprès de l’artiste peintre Henri Dimier, de 1976 à 1979, expérimente notamment les pigments naturels, abondant avec le peintre dans l’intérêt pour la métaphysique, ce qui existe au-delà, ce qui sous-tend et ce qui transcende la nature physique du monde et de la réalité. Elle part en 2001 aux États-Unis, après avoir vécu et eu des ateliers à Barcelone puis dans les Cévennes, dans une ancienne filature-atelier enjambant une rivière. Devenue citoyenne Américaine, elle s’installe dans la vallée de l’Hudson.
Lauréate de la Adolph and Esther Gottlieb Foundation en 2001 puis de la Pollock-Krasner Foundation en 2013, Vicky Colombet est membre de la Fondation Elizabeth pour les Arts (EFA) à New York, où elle a un atelier depuis 2004. Ses œuvres font partie d’importantes collections publiques et privées en Europe, aux Etats-Unis et en Chine. Elle est représentée par the Elkon Gallery à New York, the Fernberger Gallery à Los Angeles et par la galerie Dutko à Paris.
Son travail a été présenté dans de nombreux musées parmi lesquels: le Musée Marmottan-Monet, Paris, France ; le Musée Kladno, Prague, Czech Republic ; le Musée Im Prediger, Schwäbisch-Gmund, Germany ; le Musée Parrish Art, Southampton, NY, États-Unis ; le Bund One Art Museum, Shanghai, China ; le Musée de Fine Arts, Houston, TX, États- Unis ; le Musée de Fine Arts (MFA), St Petersburg, FL, États-Unis ; le Musée WAAM, Woodstock, États-Unis ; le Musée de St Petersburg, Florida, États-Unis.
Ses œuvres sont présentes dans des collections majeures, dont celles du musée Marmottan Monet, Paris, France ; musée Albright-Knox, Buffalo, NY, États-Unis ; du musée de Fine Arts (MFAH), Houston, TX, États-Unis ; du musée de Fine Arts, St. Peters-burg, FL, États-Unis ; du musée des Beaux-Arts de Tucson (TMA), AZ, États-Unis ; de la Collection M&T Bank, New York, États-Unis et de la collection Rubis Mécénat, Paris, France.